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Parutions

SINIGAGLIA-AMADIO Sabrina et SINIGAGLIA Jérémy, Temporalités du travail artistique : le cas des musicien-ne-s et plasticien-ne-s, Paris, La Documentation française, coll. Questions de culture, 2017.

De l’idéal romantique de la vie de bohème à la réalité, comment la vie d’un artiste s’organise-t-elle ? Les artistes ne sont-ils soumis à nulle autre contrainte que celle qu’ils s’imposent ? Les professions artistiques ont la réputation d’être des lieux d’épanouissement personnel et professionnel, des métiers dans lesquels il est possible de « prendre le temps », de se consacrer à ses activités propres de travail. Pour autant, la plupart des artistes s’imposent un rythme de travail, des horaires réguliers de jour ou de nuit, un ensemble de routines qui structurent leurs journées.

Comment s’organisent le temps de création, celui de l’administration de l’activité artistique, le temps consacré à des activités secondaires alimentaires et les temps sociaux des artistes ? Ces différentes temporalités sont-elles propres à une profession ? Pour le savoir, l’ouvrage étudie la population des musicien.ne.s, majoritairement intermittent.e.s du spectacle, et celle des plasticien.ne.s, pour l’essentiel indépendant.e.s et s’efforce d’identifier ce qui les rapproche et ce qui les distingue dans les configurations temporelles.

Cet ouvrage, né d’un travail de recherche de deux sociologues, apporte des éléments inédits sur deux populations artistiques et permet de mieux comprendre les enjeux qui leur sont propres, dans un contexte d’accentuation de la flexibilité et de la précarité des artistes.

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MICHEL Hélène (dir.), Justice au travail,Politix, 2017/2, n° 118.

Sommaire :

  • Hélène Michel, "Justice au travail et travail du droit : invitations à une sociologie différenciée du droit et de la justice"
  • Julien Louis, "« Qui perd gagne ! »"
  • Aude Lejeune, Héléna Yazdanpanah, "Face au handicap : action syndicale et cadrages juridiques"
  • Jean-Philippe Tonneau, "Les pratiques militantes d’un avocat travailliste contre des restructurations d’entreprises"
  • Laurent Willemez, Une pédagogie du droit sous contrainte. Les syndicalistes et les inspecteurs du travail dans l’activité de consultation juridique""
  • Baptiste Giraud, « Quand on va au juridique, c’est qu’on a déjà perdu »"
  • Camille Trémeau, "De jeunes salariés confrontés à l’(in)justice du travail : recours aux prud’hommes et effets socialisateurs de l’épreuve judiciaire""

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ROSOL M., BEAL Vincent, MOSSNER S. (2017), "Greenest cities? The (post-)politics of new urban environmental regimes", Environment and Planning A, vol. 49, n° 8.

 

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Maria BIGDAY, L'engagement intellectuel sous régime autoritaire. Les "think tankers" biélorusses entre expertise et dissidence, DALLOZ, Collection nouvelle bibliothèque de thèses, 2017, 420 p.

À travers l'étude de l'espace de la recherche non étatique en sciences sociales en Biélorussie la thèse revisite la frontière entre la science et la politique et aborde la question de l'engagement intellectuel dans le contexte des transformations postsoviétiques. En 1992, en s'inspirant du modèle des think tanks, des entrepreneurs intellectuels biélorusses ont fondé les premiers instituts privés de recherche.

Le nouveau mode professionnalisé de production intellectuelle est alors conçu comme un instrument de la « désoviétisation » de la science et de la « démocratisation » de la vie politique. Les transformations autoritaires de 1995-1996 ont marginalisé cet espace au sein du champ du pouvoir et ont favorisé sa politisation contestataire. Vers 2006 la quasi-totalité des centres fonctionnaient en dehors des cadres légaux.

La nouvelle génération de chercheurs qui arrive dans les années 2000 contribue à la reproduction du caractère à la fois engagé et professionnel de la recherche non étatique. Un nouveau système de relations entre les agents du champ politique et les think tankers permet à ces derniers de revendiquer les rôles d'« experts indépendants » et d'« intellectuels engagés ».

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Etienne OLLION, Raison d'État. Histoire de la lutte contre les sectes en France, Sciences humaines, La Découverte, 2017, 240p.

Plus que dans toute autre démocratie, les sectes font l'objet d'une attention particulière en France. Contrôlées, encadrées juridiquement et leurs membres surveillés, elles ont aussi donné lieu à d'importants débats : communautés attentatoires aux libertés individuelles pour beaucoup, elles sont des minorités religieuses injustement discriminées pour d'autres.

Retraçant l'histoire de ces controverses depuis plus de quatre décennies, l'ouvrage d'Étienne Ollion montre comment les sectes sont devenues un objet politique et médiatique de premier plan. Mais contre l'idée communément admise d'une laïcité rigoureuse, il démontre que si les sectes ont posé problème en France plus qu'ailleurs, c'est parce que ces groupes contrevenaient surtout à des normes d'état en terme d'éducation, de médecine, d'alimentation, dont les pouvoirs publics admettent mal qu'on puisse y déroger. Les pratiques et les croyances de leurs adeptes ne pouvaient alors être expliquées que par la manipulation mentale qu'ils auraient subie.

Contribution originale à la sociologie de l'état, l'ouvrage constitue une réflexion d'actualité sur les accusations de manipulation mentale, sur la laïcité, et sur les dispositifs de surveillance des groupes et individus qui n'est pas sans rappeler ceux mis en place récemment pour lutter contre le djihadisme.


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