Depuis 2011, la plateforme MedFilm, hébergé par l'Université de Strasbourg, offre aux chercheurs,...
Le colloque aura lieu le 20 et 21 septembre 2023 à Strasbourg. Les propositions de communications...
Les travaux de recherches de Julie Sedel sur les dirigeants de presse s'exposent dans les...
Note IPP n°87 - février 2023Sébastien Michon, Louis Casenave dit Milhet, Étienne Ollion, Gaston...
Véronique Matemnago Tonle
L'Harmattan, collection Logiques sociales, 9 avril 2018, 356 pages
EAN13 : 9782343145785. EAN PDF : 9782140086380
Très hiérarchisée dans sa structure sociale, la société Bamiléké (Cameroun) est traversée par des conflits repérables dans les rapports sociaux. Cette société s'organise pour les gérer à travers des dynamiques de négociations et de transactions conduisant à des compromis toujours relatifs et provisoires. Ces compromis participent à la recomposition locale des relations sociales et du rapport tradition/ modernité dans la société bamiléké.
La société bamiléké de l’Ouest Cameroun, marquée par une structure sociale hiérarchisée fondée sur des références coutumières en cours d’évolution, est traversée par des conflits repérables dans les rapports sociaux. Ces tensions se cristallisent à l’occasion des cérémonies telles que le deuil d’un roturier, terrain des observations de cette thèse. L’analyse sociologique et ethnologique de ces conflits et des modalités de leur gestion pratique, en vue du déroulement du deuil dans son intégralité, mobilise l’outillage théorique de la négociation et des transactions sociales dans l’élaboration permanente de compromis, ce que ce travail analyse tout au long du processus de deuil. Les sources et méthodes empiriques croisées avec l’appareillage théorique donnent à voir que, chez les Bamiléké, les parties prenantes, en termes de jeux d’acteurs et en relation avec différents cadres de contraintes (coutumier, socio-économique, temporel…), s’organisent pour gérer les conflits à travers des dynamiques de négociation ou de transactions qui conduisent à des compromis toujours relatifs et provisoires. D’abord marqués par le temps du deuil, ces compromis participent plus largement de la recomposition locale des relations sociales et du rapport tradition/modernité dans la société bamiléké.
Véronique Matemnago Tonle est docteure en sociologie et ethnologie de l’université de Strasbourg.
Collection « Logiques Sociales » dirigée par Bruno Péquignot