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votée par les membres du conseil de laboratoire SAGE (Sociétés, Acteurs, Gouvernement en Europe, UMR 7363 du CNRS et de l'université de Strasbourg)
19 avril 2018
Les membres du conseil de laboratoire SAGE tiennent à manifester leur inquiétude vis-à-vis de la loi relative à l'Orientation et la Réussite des Étudiant.e.s, dont ils déplorent à la fois le principe et les conditions de mise en œuvre.
En raison de l'opacité de cette réforme, de son calendrier resserré et d'une absence de soutien matériel et humain dans les composantes universitaires, l'application de la loi ORE représente un accroissement d'activité considérable pour les équipes administratives et pédagogiques. Pour les enseignant.es-chercheur.es, la mise en place de "Parcoursup" ne peut se faire qu'au détriment des activités de recherche ; les membres du conseil de laboratoire SAGE tiennent au contraire à affirmer la nécessaire articulation des activités de recherche et d'enseignement, alors que les récentes réformes de l'ESR tendent à augmenter la part des tâches administratives dans le temps de travail des enseignant.es-chercheur.es.
Les membres du conseil de laboratoire SAGE estiment par ailleurs que la loi ORE est une réponse inadaptée aux cours surchargés et aux difficultés des étudiant.e.s en première année de licence. Au contraire, en stimulant la concurrence entre universités et entre filières, la loi ORE participe d'une dégradation des conditions de travail et d'études au sein des établissements. Seule une politique volontariste en faveur des universités peut leur permettre d'assurer une mission de service public de production et de transmission de connaissances par la recherche et la formation.
Les membres du conseil de laboratoire SAGE affirment donc leur solidarité vis-à-vis des mouvements d'opposition à la loi ORE et appellent au retrait de celle-ci. Ils appellent par la même occasion à la mise en œuvre d'une toute autre politique universitaire, respectueuse des conditions de travail et d'études au sein des établissements". Ils invitent enfin le Président de l’Université de Strasbourg à rejoindre les six Président.e.s d’Universités qui demandent à « ouvrir des négociations » pour sortir de l’impasse à laquelle conduit la loi ORE.