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La métropolisation est la phase la plus récente pour désigner le développement de l’espace urbain. Caractérisée de l’étalement géographique, la concentration socio-économique et les ségrégations socio-résidentielles, le processus de métropolisation impose ses effets sur la pratique des mobilités spatiales et sociales des acteurs sociaux. De nos jours, les études à ce sujet ont tendance à considérer que la mobilité quotidienne se substitue à la mobilité résidentielle indépendamment des activités professionnelles. D’ailleurs, une telle relation inter-mobilitaire est souvent abordée au mieux par paire. En s’intéressant toujours à cette relation entre les différentes formes de mobilité, la thèse propose d’étudier la relation inter-mobilitaire par trois, à partir de l’approche systémique selon laquelle ces mobilités protéiformes sont envisagées comme des formes différenciées de LA mobilité. Pour ce faire, nous interrogeons des représentations et des pratiques des différentes mobilités auprès des travailleurs frontaliers qui habitent en Lorraine (France) et qui travaillent au Luxembourg. Les analyses macrosociales, appuyées sur les données intercensitaires de la population française, confirment une tendance à la ségrégation socio-résidentielle dans l’aire métropolitaine transfrontalière de Lorraine. De plus, la définition de navette domicile-travail à longue distance peut être complétée par des méthodes de catégorisation socio-spatiale et spatio-temporelle du territoire résidentiel lorrain. Ensuite, par le biais d’un questionnaire auto-administré, suivis d’un entretien semi-directif auprès d’une partie du premier échantillon, les analyses microsociales montrent avant tout le rapport tendu des acteurs sociaux avec leur navette transfrontalière. Aussi, la mobilité quotidienne transfrontalière apparaît comme un outil pour les frontaliers au service des mobilités résidentielles hors de la métropole et des mobilités socio-professionnelles au sein de la métropole, ces trois mobilités étant plus liées entre elles qu’indépendantes les unes des autres. Cette instrumentalisation de navettage est socialement structurée et sert de support pour une mobilité sociale ascendante pour certain(e)s, tandis que pour d’autres elle permet d’éviter un déclassement social.
Mots clés : mobilité quotidienne, mobilité résidentielle, mobilité sociale, métropolisation, travailleurs frontaliers, représentations sociales