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Thème : « Technologies de cryopréservation en biologie de la conservation et en reproduction humaine ».
Nous aurons le plaisir d’écouter
– Franziska von Verschuer (Department of Social Sciences, “Biotechnologies, Nature and Society” Research Group, Goethe University in Frankfurt) :
« “Taking care of the plants that feed the world” : From ex situ seed conservation to more-than-human mutual care »
– Claire Grino (Université de Genève) :
« La vitrification des ovocytes entre conservation et transformations des pratiques de reproduction : soin, techniques de soi et rapport à la vie »
Résumés des interventions:
– Franziska von Verschuer (Department of Social Sciences, “Biotechnologies, Nature and Society” Research Group, Goethe University in Frankfurt)
« “Taking care of the plants that feed the world” : From ex situ seed conservation to more-than-human mutual care »
In the wake of the mid-twentieth century modernization of agriculture around the world, a global ecological problem took shape that receives remarkably little attention in the social scientific and public debates about the socio-ecological devastations of the present: loss of genetic diversity in agricultural plants. To counteract agrobiodiversity loss with a view to ensuring future food security, the core strategy pursued by transnational agropolitical actors such as the United Nations’ Food and Agriculture Organization (FAO), to this day, is the conservation of plant genetic diversity in seed banks. However, seed banks and their stocks are constantly exposed to a variety of threats ranging from natural disasters to wars and more mundane threats such as financial and capacity limits. By the turn of the millennium, the ongoing loss of agrobiodiversity in situ as well as ex situ gave rise to the Svalbard Global Seed Vault (SGSV), an international storage facility backing up the world’s seed collections in the Arctic permafrost.Starting from the SGSV, which I consider as a nodal point of global ex situ conservation efforts, my PhD research is an inquiry into the rationalities and relationalities of agrobiodiversity conservation understood as a technoscientific practice of world- and future-making. My presentation maps the world of agrobiodiversity conservation and traces the shifting terrain of its ongoing emergence. Based on empirical material from qualitative expert interviews and ethnographic field research, I then discuss what it means, according to different conservationist positions, “to take care of the plants that feed the world” in light of the global interdependence resulting from past and present agropolitical world-making, which is increasingly recognized as an inevitable global socio-ecological condition.
– Claire Grino (Université de Genève)
« La vitrification des ovocytes entre conservation et transformations des pratiques de reproduction : soin, techniques de soi et rapport à la vie »
Ce sont les ovocytes qui sont jugés responsables de la chute de la fertilité avec l’âge chez les femmes cis. Or la vitrification des ovocytes est une technique de procréation médicalement assistée qui, grâce au froid, permet de conserver dans le temps les propriétés de ces cellules, de sorte qu’il est possible de concevoir ultérieurement des enfants à partir de ces gamètes. L’autoconservation ovocytaire dite « sociétale » ou « pour raison d’âge » permet donc d’étendre la période de vie reproductive des personnes productrices d’ovocytes en décorrélant des temporalités indexées jusque-là l’une à l’autre, celle de l’organisme et celle des gamètes qu’il produit. Cet usage est dès lors, théoriquement, porteur de nouvelles réalités en matière de reproduction, avec la possibilité pour les femmes ménopausées par exemple de mettre au monde des enfants qui leur sont reliés génétiquement. Les observations réalisées dans deux centres de PMA en 2022 sur cette pratique de cryoconservation des ovocytes révèlent cependant à quel point la production d’ovocytes vitrifiés relève d’une ontologie relationnelle et processuelle. Elle substitue des dynamiques de vie à d’autres, et plus précisément des assemblages sociotechniques et temporels, à d’autres. Au final, si cette évolution redessine en grande partie les contours de la fertilité des corps et des personnes, elle reconduit en revanche certaines limitations (notamment de genre) aux pratiques de reproduction.
Le séminaire se déroulera en présentiel sur le campus de l’Université de Strasbourg à la Maison Interuniverstaire des Sciences de l’Homme — Alsace (salle de la table ronde, 5. allée du Général Rouvillois, 67083 Strasbourg).
Il sera également accessible en visio-conférence sur BigBlueButton, en cliquant sur le lien suivant : https://bbb.unistra.fr/b/zim-dpn-lbz-kbo
Comité Organisateur : Lucie Gerber, Annie Martin, Celia Miralles, Alexis Zimmer