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Soutenance de thèse - Maxime Behar

Le 12 novembre 2021
De 14h00 à 18h00

Thèse de doctorat en Science politique, intitulée : "Faire le collège d’Europe. Une sociologie de la formation des classes dominantes aux métiers de l’Europe"

La soutenance aura lieu en présentiel, ainsi qu’en visioconférence.

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Composition du jury :

  • M. SPIRE, Alexis, Directeur de recherche, CNRS, rapporteur
  • M. BÜHLMANN, Felix, Professeur de Sociologie, Université de Lausanne, rapporteur
  • M. COHEN, Antonin, Professeur de Science politique, Université Paris Nanterre
  • M. MICHON Sébastien, Directeur de recherche, CNRS
  • Mme MICHEL Hélène, Professeure de Science politique, Université de Strasbourg, codirectrice de thèse
  • Mme WAGNER Anne-Catherine, Professeure de Sociologie, Université Paris I, codirectrice de thèse


Résumé de la thèse :

               Cette thèse prend pour objet la formation des classes dominantes en Europe et à l'Europe. A partir d’un terrain ethnographique réalisé au Collège d’Europe (Bruges, Belgique), ainsi que d’entretiens et d’archives, la thèse analyse les modalités par lesquelles des franges des classes sociales supérieures empruntent la voie des études à l’étranger, dans une optique d’ascension ou de reproduction sociale.

               Cette thèse apporte une triple contribution scientifique : la première explique comment se sont cristallisés à Bruges, un réseau d’acteurs, une méthode de formation élitiste, et une définition de l’Europe dans les années 1950-1960. Cette définition provient d’un projet fédéraliste militant qui voit le jour dans les années 1930-1940 en France, dont les modalités d’éducation élitiste et communautaire mises en place à Bruges sont issues. L’étude des deux premières décennies de l’établissement montre comment cette définition de l’Europe évolue, faisant du civisme européen le cœur de l’enseignement de "l’Europologie", contre les particularismes nationaux.

               La seconde contribution porte sur la connaissance des modalités de formation aux métiers de l’Europe aujourd’hui. L’institution travaille certaines dispositions à l’international des étudiant·e·s, constituées avant ou pendant la scolarité à Bruges. Les apprentissages de la gestion du temps, de l’espace, des corps et des sociabilités, constituent les modalités d’un même processus de socialisation différentielle à l’international.

               La troisième contribution est relative à l’analyse des ancrages sociaux des enquêté·e·s et des usages de ce capital international. Saisies à l’aune de la nomenclature des classes sociales européennes, les hiérarchies sociales internes à ce groupe dépendent des origines sociales, de l’appartenance nationale et du volume du capital international des étudiant·e·s. Le suivi de leurs trajectoires professionnelles montre comment ce capital permet d’expliquer, sur le temps long des trajectoires sociales, les diverses conversions de ce titre scolaire international en positions professionnelles.

Mots clés : capital international, classes sociales en Europe, intégration européenne, socialisation à l’international, éducation internationale.