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Diffusion et énonciation de la dénonciation des violences sexuelles : une analyse statistique et textuelle des tweets #MeToo

Titre du projet : Diffusion et énonciation de la dénonciation des violences sexuelles : une analyse statistique et textuelle des tweets #MeToo

Cette recherche vise à répondre à un enjeu social et sociétal : une meilleure compréhension de l’utilisation des réseaux sociaux comme espace d’énonciation et dénonciation des violences sexuelles. Toutes les données collectées visent à permettre une meilleure compréhension des violences sexuelles et de leur dénonciation.

Présentation de la recherche

Cette recherche s'inscrit dans un contexte sociopolitique national et transnational dans lequel l'intérêt et la nécessité de produire des savoirs sur les violences sexuelles, sur le traitement à la fois juridique, politique, médiatique et social qui leur est réservé, sont particulièrement prégnants. À l'ère #MeToo, la présence accrue des violences sexuelles dans le débat public, la multiplication des dénonciations publiques, la reconfiguration des luttes féministes et des résistances à ces luttes, appellent à un engagement des sciences sociales. Quelles conditions de diffusion et d'énonciation caractérisent la dénonciation des violences sexuelles portée par les témoignages numériques de l'ère #MeToo en contexte français ? Cette enquête entend tirer profit de la mobilisation des réseaux sociaux comme espace de dénonciation des violences sexuelles. L'intérêt de cette recherche est d'articuler trois volets d'analyse : un premier sur les victimes de violences, un deuxième sur les auteurs et enfin, un troisième sur les prises de position à propos de #MeToo, #BalanceTonPorc, #Iwas, #MeTooInceste et #MeTooGay. L'enquête prend au sérieux le cadre d'énonciation qu'est Twitter et s'interroge sur ses spécificités, sur ce que ses normes font à la mise en récit des expériences vécues de violences sexuelles et de leurs dénonciations.

Les témoignages publiés dans ce cadre seront exploités quantitativement et qualitativement, à partir de données extraites de Twitter et du dépôt légal de l'INA. Les métadonnées des tweets permettront de saisir la diffusion des témoignages, d’extraire des variables permettant de caractériser les personnes qui ont publié des tweets (sexe, lieu de publication, etc.) alors que leur contenu sera exploité pour décrire et analyser les registres de discours employés par les personnes qui témoignent de violences subies, par les auteurs accusés d'avoir commis des violences et par les personnes qui prennent position par rapport au mouvement #MeToo. Une analyse textuelle sera réalisée et des variables descriptives viendront caractériser les différents types de discours.

La présente recherche a donc pour objectifs :

-          D’analyser les tweets publiés pour saisir les modalités de la diffusion des hashtags

-          D’analyser le contenu des tweets publiés pour saisir les modes d’énonciation des violences sexuelles subies (vocabulaire employé) et caractériser ces violences et les personnes qui les dénoncent sur Twitter (victimes et proches)

-          D’analyser le contenu des tweets publiés pour saisir comment les auteurs de violences mis en accusation se défendent

-          D’analyser le contenu des tweets publiés pour saisir qui se positionnent par rapport aux différents mouvements (#MeToo, #BalanceTonPorc, #Iwas, #MeTooInceste, #MeTooGay) et catégoriser les types de discours

-          Confrontation des résultats de l’enquête avec des données existantes, en particulier avec les résultats de l’enquête Virage (Ined, 2015[1])

Pour ce faire, l’équipe de recherche extrait les données à partir de l’API de Twitter, et d’obtenir une seconde base de données constituée par l’INA. Les tweets recueillis seront anonymisés grâce à l’attribution d’un identifiant chiffré.

Les informations recueillies dans les deux bases de données sont enregistrées dans un fichier informatisé.

Les données collectées seront communiquées aux seuls destinataires suivants, membres de l’équipe de recherche : 

  • Mallaury Bolanos (doctorante, CMH, EHESS)
  • Alice Debauche (MCF, Université de strasbourg)
  • Jeanne De Roure (stagiaire en sociologie)
  • Magali Mazuy (chargée de recherches, Ined, CMW)
  • Céline Monicolle (ingénieure, SAGE, CNRS)
  • Pauline Mullner (doctorante, Ined, Université de Paris)
  • Salomé Oswald  (stagiaire en statistiques)
  • Lucie Wicky  (doctorante, Ined, CMH, EHESS)

Les données sont conservées pendant 1 an après la dernière valorisation.

Vous pouvez accéder aux données vous concernant, les rectifier, demander leur effacement ou exercer votre droit à la limitation du traitement de vos données. Vous pouvez également vous opposer au traitement de vos données.

Pour exercer ces droits ou pour toute question sur le traitement de vos données dans ce dispositif, vous pouvez contacter l’équipe de recherche grâce à l’adresse suivante : debauche@unistra.fr. Vous pouvez également contacter la déléguée à la protection des données de l’Université de Strasbourg (dpo@unistra.fr).

Pour plus d’informations sur vos droits, vous pouvez vous référer au site de la CNIL : https://www.cnil.fr/

Si vous estimez, après nous avoir contactés, que vos droits « Informatique et Libertés » ne sont pas respectés, vous pouvez adresser une réclamation à la CNIL.

Ce travail a bénéficié d'une aide de l’État gérée par l'Agence Nationale de la Recherche au titre du Programme d’Investissements d’Avenir EUR Sciences Sociales du Genre et de la Sexualité portant la référence ANR-18-EURE-0008.

Le présent projet a reçu le soutien financier de l’Institut du Genre, dans le cadre de l’appel à projets 2021 (APP 2021).