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Séminaire Villes et énergies en Europe

Le 28 septembre 2021
De 10h00 à 16h00
Pour plus d’informations et obtenir le lien de connexion concernant les séances en ligne, merci de contacter : Sophie Henck : s.henck@unistra.fr

28/9 : 10h-12h et 14h-16h : séance 2 : en distanciel via BBB

Présentations et échanges :

10h-12h

Adeline Cherqui, Pierre-Henri Bombenger & Marie-Joëlle Kodjovi

Comparaison des processus d’émergence et de structuration de projets de biométhanisation agricole en Suisse et au Canada

Le développement de la valorisation énergétique des résidus agricoles constitue pour les exploitants un domaine en forte expansion dans nombre de pays occidentaux. Traitement préalable des résidus agricole polluant pour l’environnement, amélioration des intrants de fertilisation, diversification des revenus d’exploitation, production endogène d’une énergie réputée renouvelable sont parmi les principaux facteurs qui justifient pour les acteurs de la profession agricole le développement d’installations de valorisation énergétique des résidus issus de leurs productions. Pour autant, le développement des installations de biométhanisation se heurte aujourd’hui à des obstacles croissants. Citons en particulier : les coûts de rachat des énergies produites (électricité, gaz et/ou chaleur), les oppositions des riverains, la pérennisation des intrants, les rendements de production des installations, la protection des secteurs agricoles face au développement d’autres activités.

En s’appuyant sur la comparaison de trois centrales de biométhanisation en Suisse et au Canada, cette communication interroge les processus différenciés d’émergence des projets portés par les agriculteurs lors de niveaux de structuration distincts des processus d’institutionnalisation des politiques de protection des espaces agricoles et de transition énergétique. Elle propose une analyse à l’échelle des projets des effets ambivalents, voire contradictoires, des politiques concomitantes de soutien économique à la filière énergétique et de régulation des effets territoriaux et environnementaux. 

Adeline Cherqui est chargée de recherche à la Haute école spécialisée de Suisse Occidentale – Haute école d’Ingénierie et de gestion du Canton de Vaud.

Pierre-Henri Bombenger est professeur en aménagement de l’espace et urbanisme à la Haute école spécialisée de Suisse Occidentale – Haute école d’ingénierie et de gestion du Canton de Vaud.

Marie-Joëlle Kodjovi est professeure en économie régionale à la Haute école spécialisée bernoise – Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires.

14h-16h

Hélène Nessi

De la stratégie à la mise en œuvre d’un modèle énergétique décentralisé aux échelles métropolitaines européennes

Cette présentation se concentre sur l’émergence d’une territorialisation des questions énergétiques aux échelles métropolitaines. Lancés à l’initiative de l'Union européenne, des premiers engagements se formalisent suite aux COP (conférences des parties) introduisant, telle une norme, la territorialisation urbaine du système énergétique à l’échelle locale. Le modèle énergétique décentralisé repose sur la production d’énergies renouvelables afin de rapprocher la production de la consommation énergétique. Des instruments normatifs, tels que les Master Plan, Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE) et le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET), sont ainsi créés pour cadrer et diffuser ces politiques. Pourtant, ce modèle fragilise celui de l’urbanisme des réseaux en raison de plusieurs grandes transformations concernant la nature et le volume des flux, l’organisation matérielle qui les transporte et les institutions qui en ont la compétence et la gestion. À partir de travaux empiriques sur deux métropoles européennes en Italie et en France, nous analyserons (1) la déclinaison de cette norme dans les outils stratégiques, (2) les tensions entre le modèle de décentralisation énergétique et le modèle centralisé remettant en cause la cohésion territoriale et l’urbanisme des réseaux, (3) enfin, l’intégration de la production d’énergie renouvelable dans un véritable système énergétique. Nous cherchons ainsi à comprendre les relations et les modalités de gouvernance entre les différents acteurs urbains, humains et non humains. D’objet technique, le réseau devient un objet sociotechnique dans l’analyse mais aussi dans la pratique des aménageurs.

Hélène Nessi est maîtresse de conférences en Urbanisme et Aménagement à l’université de Paris Nanterre et membre du laboratoire LAVUE (UMR CNRS 7218), France.