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Cycle de conférences "Production, conservation, subversion de l’ordre hiérarchique et du commandement" - 2e séance - ANNULÉ

Le 13 mars 2020
De 09h30 à 12h30
MISHA - Salle Amériques

Le genre du commandement.

Isabelle Boni-Le Goff (Université de Lausanne, Institut des Sciences sociales, Centre en Etudes Genre) – « Produire et incarner lautorité managériale : une entreprise si masculine. » 

Résumé : Comment les techniques de gouvernement mises en jeu dans le travail des managers et les dimensions relationnelles, corporelles et émotionnelles, peu visibles de ce travail, sont-elles structurées par le système de genre ? Comment, en dépit de la féminisation de l’espace professionnel de la gestion, la division sexuelle du travail managerial se maintient-elle ? Et avec quelles conséquences quant aux hiérarchies pratiques et symboliques sexuées dans l’exercice de l’autorité. ? En revisitant et croisant les recherches articulant études de genre et sociologie des organisations et les résultats d’une recherche sur le conseil en management, cette présentation explore comment le travail des managers repose sur des performances de masculinité, et contribue à faire circuler et reproduire des normes et frontières à l’intersection de plusieurs rapports sociaux : rapports de genre, de classe et de « race » / « ethnicité ».  Dans une première partie, on montrera la place et le statut paradoxal qu’occupent des activités relationnelles et dramaturgiques dans le travail de management. Puis on développera les façons dont ces activités mettent en jeu les normes de la masculinité hégémonique, et procurent un ensemble de ressources symboliques participant au soutien du travail quotidien.

Julie Sedel (Université de Strasbourg – SAGE) – « Le genre des états-majors des médias d’information nationaux français »

Résumé : Cette communication analyse le travail d’ajustement aux règles informelles qui organisent les états-majors des médias. Elle s’intéresse au type de ressources que les femmes dirigeantes de médias détiennent et font valoir pour composer avec l’institution. La direction de média repose sur des codes et des croyances qui confèrent à l’impétrant(e) un crédit automatique, institué. Aussi, l’étude des femmes placées aux postes de direction met-elle en relief les règles invisibles qui organisent l’accès et le maintien à la direction de médias. Après avoir indiqué la façon dont les normes masculines surdéterminent les contours du poste, l’on expose les formes de la division sexuelle du travail révélées pas la place des femmes dans les états-majors des médias nationaux. Ces impositions de normes masculines s’exercent particulièrement à travers l’organisation du temps et les formes de commandement. Occuper une position dans un secteur où les normes organisationnelles et professionnelles dominantes sont « masculines » et la conserver, nécessite, in fine, de fabriquer sa place.