Séminaire Villes et Energies en Europe

Teenagers and young adults awareness on energy savings at school in Northern EU:

Between accountability and user knowledges

This presentation focuses on teenagers and young adults concern on energy savings in high school in five northern EU countries (France, Luxembourg, Netherlands, Ireland and United Kingdom). It will characterise the place of the school setting as a specific situation where the learning and promotion of a norm of sobriety emerges. As learning places, it is therefore interesting to examine how schools take up the energy issue to make it a principle of sobriety education.

This presentation will examine the reasons why young people are considered as accountable in the fight against global warming. It allows us to question the extent to which normative school situations make it possible to assert the responsibility of pupils in some public problems, which legitimises an intervention on behaviours.

Based on a qualitative survey conducted in ten high school in five different EU countries, this presentation will underline the reality of environmental and energy awareness among adolescents and young adults at school. But it also shows what their sobriety practices in schools are while incentives for change are promoted.

La « performance énergétique des bâtiments » constitue un axe d’action prioritaire des politiques environnementales européennes. Pourtant longtemps à la traine, la Région de Bruxelles-Capitale fait figure de bonne élève à cet égard avec une réglementation calquée sur la « construction passive », en vigueur depuis 2015, non sans avoir fait l’objet de controverses et de ruses pour la faire accepter.

Prenant appui sur la sociologie de l’action publique, en particulier sur le concept de référentiel, cet exposé retrace la genèse de cette réglementation à partir des instruments d’action publique et des récits qui gravitent autour, en s’intéressant à leur signification plutôt qu’à leur efficacité. Il s’agit ainsi d’analyser comment les problèmes, les enjeux et les solutions ont été pensés et formalisés à l’échelle des pouvoirs publics, pour en comprendre les fondements idéologiques et en questionner la portée transformative. Cette attention pour les agencements entre référentiels met en évidence un paradoxe : si l’institutionnalisation de la réglementation en question relève d’une politique environnementale forte dépassant – de prime abord – les logiques anthropocentristes, elle repose en même temps sur l’hégémonie de la croissance économique et technicienne. Ce paradoxe n’est pas anodin. Il implique trois grandes dérives déproblématisantes : le développement d’un modèle normatif, une « architecturalisation » des politiques environnementales et un renforcement du supposé bien-fondé de la modernisation écologique.