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Christian de Montlibert
Revue des sciences sociales, 71 | -1, 134-141, mis en ligne le 15 juin 2024
DOI : https://doi.org/10.4000/11uxw
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La définition de l’éducation populaire a été un enjeu considérable au xixe et au xxe siècle, aujourd’hui les débats portent moins sur les finalités de l’éducation populaire que sur son maintien et son adaptation aux situations présentes. De nombreux indices témoignent, en effet, de l’existence d’une crise. Les modes de fonctionnement des associations d’éducation populaire sont de plus en plus exposés à une logique managériale et à des contraintes de gestion imposées par des pouvoirs publics conquis au néolibéralisme. Tout montre qu’aujourd’hui les financeurs (État, collectivités territoriales, municipalités, etc.) souhaiteraient que l’éducation populaire devienne rentable alors qu’elle subit la concurrence commerciale des médias et que ses publics potentiels connaissent une détérioration des conditions d’existence qui ne favorise pas l’intérêt pour la culture.
Les signes d’une crise de l’éducation populaire
Les facteurs organisationnels
Une nouvelle gouvernance inspirée par le « New Public Management »
Les facteurs liés aux situations des publics potentiels
Un durcissement des conditions d’existence des publics potentiels de l’éducation populaire
La paupérisation
La pénibilité du travail
Le chômage
Le logement
Rêver de réussite sociale
Des facteurs liés aux animateurs, animatrices et bénévoles de l’éducation populaire
Conclusion